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Editorial NRFrancês

L’APPRENTISSAGE COLLABORATIF EN FLE: MIEUXPARLER FRANÇAIS, ET PLUS ENCORE

Dans un contexte éducatif de plus en plus centré sur le développement de compétences collaboratives, l’apprentissage du français langue étrangère (FLE) se tourne vers des méthodes interactives et engageantes. Le travail en groupe, en particulier, s’impose comme une approche dynamique permettant aux apprenants de développer ou renforcer leurs connaissances linguistiques tout en développant des habiletés sociales. Dans ce sens, l’apprentissage collaboratif gagne sa place car cela consiste à apprendre ensemble, en travaillant, réfléchissant et en créant à plusieurs autour d’un objectif commun. Cette modalité pédagogique, issue de l’approche actionnelle, place les étudiants dans une dynamique d’entraide et d’interaction. En tant que médiateur et facilitateur, l’enseignant voit son rôle redéfini : il guide les apprenants dans leur co-construction des savoirs, les encourageant à explorer, à partager et à résoudre des problèmes ensemble. Ce processus enrichit l’apprentissage en mettant en avant la collaboration et l’autonomie, des qualités essentielles dans un monde de plus en plus interconnecté.

par Raíssa ASSINE

Créer de la cohésion

Marion Auger enseigne le FLE depuis 18 ans. Par le biais des Alliances françaises de Toronto et de Portland (Oregon), elle donne des cours en ligne à destination des adultes et a souvent recours au travail collaboratif. Dans le cadre d’un enseignement purement virtuel, où chacun se trouve derrière son écran, cette approche permet de créer de la cohésion et une émulation collective dans la classe. « L’apprentissage collaboratif va faire naître une dynamique et de la complicité entre les apprenants, estime Marion Auger. Des activités qui pourraient être rébarbatives, comme les exercices de grammaire ou de conjugaison, sont mises en contexte et deviennent ludiques lorsqu’on s’y met ensemble.
Elle a par exemple demandé à ses élèves de créer un flyer sur une activité de plein air, selon un cahier des charges précis. Placés en binôme dans des salles de travail virtuelles, les étudiants ont préparé leur projet, avant de le présenter aux autres apprenants de la classe, chargés de leur côté de poser des questions.

Apprendre une langue à l’âge adulte, c’est accepter de se mettre en position de grande vulnérabilité, poursuit Marion Auger. La collaboration va dédramatiser l’erreur et les corrections collectives vont permettre de comprendre et d’apprendre plus facilement.

Contrairement au travail coopératif qui repose sur la répartition des tâches et des rôles pour un projet commun, l’apprentissage collaboratif vise l’émergence d’une intelligence collective fondée sur les échanges et la réflexivité du groupe. L’enseignant qui fait le choix de cette méthode pédagogique doit en poser les fondements, placer des repères dans le parcours des apprentissages, veiller au respect du cadre, favoriser les échanges et assurer la cohésion entre apprenants. Dorota Padzik est professeure de FLE à l’université de Varsovie et chacun de ses cours comporte au moins une activité basée sur le travail collaboratif. Membre depuis huit ans de l’équipe des Zexperts FLE, qui créent des ressources en ligne pour les acteurs du FLE, elle est l’autrice de plusieurs fiches sur le sujet de la collaboration en classe.

Ce qui me plaît dans cette approche, c’est qu’on n’est pas dans l’idée d’une règle qui vient du prof ou de juste donner la bonne réponse, explique Dorota. Les apprenants sont dans un processus de découverte ou redécouverte qui favorise la compréhension et la mémorisation. Le travail collaboratif facilite ainsi l’apprentissage linguistique, d’abord parce que l’utilisation de la langue est maximisée pendant le cours. On insiste sur l’importance de parler en français lors du travail en équipe, détaille Dorota Padzik, ce qui fait que les apprenants utilisent la langue cible pendant la majorité de la séance, ce qui n’est pas le cas s’ils restent seuls, et donc muets, devant leur cahier ou leur exercice. Face à une problématique commune, les étudiants vont avoir des opinions ou des hypothèses linguistiques différentes, qu’ils vont confronter pour faire émerger la réponse jugée correcte. En mélangeant leurs savoirs respectifs et en profitant de leurs connaissances respectives, ils développent activement leur maîtrise de la langue.

Visitez https://www.fdlm.org/ pour lire la suite de cet article publié dans Le français dans le monde | n° 455 | novembre-décembre 2024.

About author

Journaliste indépendante, diplômée du Centre de formation des journalistes de Paris. Formatrice dans l'enseignement supérieur.
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